George Condo au Musée d’Art Moderne
Categories : Expo, publié le : 10/11/2025
Un événement artistique majeur au cœur de Paris
Cet automne Paris ajoute aux magnifiques couleurs rouge orangé de la saison, les rythmes et les visages déformés de George Condo, peintre américain à la fois baroque et brutal, dont l’univers magnétique s’empare du Musée d’Art Moderne de Paris.
L’exposition, intitulée George Condo, réunit plus de deux cents œuvres, peintures, dessins et sculptures, pour retracer quarante ans d’une carrière aussi fascinante qu’imprévisible.
Un peintre entre raison et déraison
Né dans le New Hampshire en 1957, George Condo s’installe à New York à la fin des années 1970. Assistant dans l’atelier d’Andy Warhol, il en hérite le goût de la provocation et de la série, avant de s’envoler vers l’Europe et notamment à Paris, où il vit une décennie décisive.
Condo y affine sa “figuration artificielle”, un style qui mêle la tradition des maîtres anciens (Rembrandt, Goya, Picasso) à la culture pop et au cartoon américain.
Résultat : des portraits d’“humanoïdes”, figures éclatées de la psyché moderne, mi-ange mi-monstre, terriblement humains dans leur difformité.
Une rétrospective en forme de trilogie new-yorkaise
Après Basquiat (2010) et Keith Haring (2013), le Musée d’Art Moderne boucle avec Condo une trilogie consacrée à la scène new-yorkaise des années 1980.
L’exposition, conçue main dans la main avec l’artiste, ne suit pas un parcours chronologique : elle se lit comme une partition où se mêlent thèmes et obsessions, du rapport à l’histoire de l’art à la déconstruction de la figure humaine, jusqu’à la frontière mouvante de l’abstraction.
Les œuvres de l'artiste dialoguent dans un labyrinthe visuel, vibrant, presque hypnotique.
Quand la folie devient sublime
Dans une salle évoquant les grands musées classiques, Condo revisite les maîtres du passé : Rodin, Goya, Picasso, qu’il transforme en compagnons d’atelier imaginaires.
Puis vient le “réalisme artificiel”, où le temps se brouille et les styles s’entrechoquent.
Les collages et combination paintings explosent littéralement le cadre pictural, tandis que la dernière section plonge le visiteur dans une série de toiles noires et de monochromes abstraits, saisissants de tension contenue.
C’est une expérience sensorielle, presque mystique — la beauté née du chaos.
Une escale artistique pour les hôtes du Fabric
Après cette immersion dans l’univers de Condo, on revient doucement à la lumière. Pourquoi ne pas prolonger la rêverie autour d’un verre à l'honesty bar de l’Hôtel Fabric ?
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Informations pratiques
Jusqu’au 8 février 2026. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 21h30
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